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est placée dans les mêmes conditions ; les terres y sont de même nature et ne sont également utilisables que dans les vallées et les bas-fonds. Celle d’Anjozorobé, située au Nord-Est de Tananarive, très montagneuse et très arrosée, est analogue aux précédentes, mais avec des terres un peu plus riches.

Dans les cercles d’Ambatondrazaka et de Moramanga, intermédiaires entre la côte Est et le massif central, on trouve, à côté de terres analogues à celles de l’Imerina, des dépôts lacustres d’une grande richesse, où les cultures les plus exigeantes peuvent se développer plantureusement.

Le Betsiriry, situé à l’Ouest de l’Imerina, forme un pays généralement plat, constitué en majeure partie par des terres sédimentaires plus ou moins calcaires et dépourvues de cette couleur ocreuse qui caractérise le massif central. Leur richesse fondamentale n’est pas très grande, mais elles sont meubles et perméables, d’un travail facile, et susceptibles d’être mises en culture ; le climat en est très sec ; elles sont traversées par de nombreux cours d’eau qui permettent l’arrosage. Quant aux surfaces dénudées et pierreuses qui y forment de véritables causses, elles sont impropres à la culture.

La province de Diego-Suarez est la plus septentrionale de l’île ; elle comprend l’important massif volcanique de la motagne d’Ambre, d’où descendent de nombreux cours d’eau ; le climat est assez chaud, mais sain, et l’Européen peut y vivre. Les terres en sont riches et d’une grande fertilité ; la température y est élevée et les pluies y sont assez abondantes ; on y trouve donc les conditions les plus favorables à la culture.

Les terres de la province de Vohémar, située sur la côte au Nord de l’île, rappellent celles de l’Imerina et ne sont guère mieux pourvues que ces dernières en principes fertilisans, quelquefois même elles sont encore plus ingrates.

A quelques exceptions près, elles sont peu propres à être mises en culture et n’offrent pas de ressources suffisantes pour attirer la colonisation agricole intensive. Ce n’est que dans les parties voisines du littoral que celle-ci peut prendre un certain développement.

La province de Maroantsetra, située au Sud de la précédente, comprend des terres assez riches, meubles et perméables, ne durcissant que peu par la dessiccation ; elles paraissent, en général, susceptibles d’être mises en exploitation ; le climat,