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Jusqu’en 1895, les œuvres en faveur des marins, en France, se bornaient à la Société de sauvetage des naufragés, et à l’excellente Société fondée par M. de Courcy pour secourir les veuves et orphelins des marins naufragés.

En 1895 est fondée la Société des œuvres de mer. Aussitôt des maisons de famille et d’hospitalité pour les marins sont créées dans différens ports : elles sont en pleine activité à Dunkerque, Bordeaux, Nantes, Marseille, La Rochelle, Rochefort.

D’autres sont en voie de formation ou de développement, notamment à La Chaume (les Sables-d’Olonne).

Des Sociétés de secours mutuels et d’assurances pour les marins sont en train de se fonder dans tous les ports.

La dernière-née de ces œuvres d’assistance est celle des Orphelins de la mer. Son but est de placer les orphelins de marins dans d’honnêtes familles d’autres marins, qui acceptent cette charge moyennant une légère pension de cent francs par an. Ces enfans, élevés avec ceux des pêcheurs chez lesquels ils demeurent, se forment comme eux à la vie de la mer.

Enfin, des missionnaires danois établis en Islande ont pu, avec le concours d’un membre du clergé français, et l’aide du gouvernement français, ouvrir un hôpital à Faskrudfiord, sur la côte Est de l’Islande où il était très désiré par nos pêcheurs. Ce sont des sœurs françaises qui dirigent cet hôpital.

Dans ce réveil de sympathie pour nos marins, dans ce concours actif pour leur porter assistance, n’est-il pas juste de reconnaître qu’il y a autre chose qu’une simple coïncidence et que l’exemple salutaire a été donné surtout par la Société des Œuvres de mer ?

Dr Bonnafy.