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provinces en donnant à chacune d’elles une législature qui lui soit propre ; et quant à l’élection du Président, il me paraît douteux qu’un système qui, en Amérique, met tout le pays en agitation pendant toute une année, un an sur quatre, soit jugé préférable au procédé qui, chez nous, peut réduire la crise à une seule journée tous les sept ans.

En somme, tout n’est pas à imiter dans le tableau que nous présente l’auteur, ni à recommander dans les tendances qu’il manifeste ; mais, indépendamment des renseignemens précieux qu’il nous fournit, il nous donne un bon exemple à suivre : c’est de faire, comme il le fait pour l’Amérique, l’examen impartial de notre propre état. Voyons d’où vient le mal dont nous souffrons, s’il résulte de notre constitution même ou de la façon dont on la pratique. Notre constitution, par les facilités qu’elle offre à la révision, comporte toutes les réformes ; l’examen que M. Wilson nous suggère nous montrera si c’est elle que nous devons réformer.


HENRI WALLON.


Le Directeur-gérant,

F. BRUNETIERE.