| | REVUE DES i>i :i x mondes.
oonummiqua la dépêche aux deux sœurs.
— Voilà une tuile ! murmura Lucile.
—Vous désiriez de l’inattendu, observa railleusement Rivoalen , vous êtes servies à souhait... Maintenant, qu’allons-nous faire ?
— Nous allons d’abord filer à la gare afin de ne pas manquer le dernier train, décida Salbris ; une fois en wagon, nous discuterons la question à tête reposée.
Pendant qu’on s’acheminait en hâte vers la gare, Lucile, appuyée au bras du peintre, hochait la tête comme une enfant qui boude, et murmurait :
— On ne peut pas seulement s’amuser en paix pendant une journée... Quelle scie que la famille !
— Oui, disait Jacques, ils nous ont gâté notre partie... Rivoalen et moi, nous mangerons seuls le dîner commandé pour quatre, et seuls nous irons en barque à Sainte-Anne.,.
— Vous avez l’air de trouver ça tout naturel, et vous paraissez OOQSOlé d’avance ! répliqua Lucile avec dépit.
— Moi, je suis plus désolé que vous... Vrai, seriez- vous contente de ne pas rentrer à Morgat ?
— Ravie !
— En ce cas, fiez-vous à moi, je trouverai un biais pour vous retenir à Douarnenez !
Dès qu’on fut installé dans un compartiment, Rivoalen ouvrit la discussion :
— Voyons, reste-t-on à l’Hôtel du Commerce ou retourne- t-on à Morgat ?
— Moi, déclara Tonia, que l’insuccès de ses coquetteries poussait à la contradiction, je crois qu’il est sage de rentrer, d’autant que demain nous nous retrouverons à Sainte-Anne.
— Savoir !... objecta malignement Rivoalen ; M me Pontal paraît furi.-use, et elle ne permettra pas sans doute une seconde fugue.
— Alors, insinua Lucile, ne rentrons pas.
— L’ordre de maman est formel, insista M me Desjoberts, et, à ta de force majeure...
— Des cas de force majeure, répliqua Jacques Salbris, on en • «• toujours... D’abord, on pourrait soutenir que le téléptmme ë’Audierne ne nous est point parvenu... Ensuite, notre "■• ’" ’"'x moindre h ;, M, s p0U r prendre dos pèlerins, et ’i irrivera en retard à Douarnenez... "■ "’ .1" Itifl a les prévisions de Jacques : le train eut