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Les services hospitaliers, auxquels préside un « surintendant »[1] désigné par les commissaires, ne jouissent pas de dotations moins libérales. Six hôpitaux, où une moyenne de 400 à 420 malades reçoivent journellement les soins que comporte leur état, se répartissent une allocation de 119 000 dollars (600 000 francs). Instituées, les unes pour venir en aide à certaines catégories d’infirmités entraînant une interruption temporaire du travail, les autres dans une vue d’amendement et de moralisation, sept autres institutions, avec un millier de pensionnaires par jour, se défrayent sur un crédit à peu près égal. Cent trente mille francs sont consacrés à six orphelinats et asiles pour l’enfance. Une demi-douzaine d’hospices recueillent les vieillards, les incurables, les gens sans domicile des deux sexes et des deux races qu’ils entretiennent sur un fonds annuel de 60 000 francs, soit, en 1896, pour nous en tenir aux chiffres du surintendant, une somme totale de 276 167 dollars (près de 1 400 000 francs) distribuée, durant l’année, à tous les établissemens de son ressort.

La plupart de ces maisons, fondées par l’initiative privée qui leur continue son aide, et incorporées au District, par acte du Congrès, sur la demande des fondateurs, sont dirigées par un Board of Trustees (conseil d’administration), dont les membres, qui ne reçoivent aucune rétribution pour la tâche qu’ils assument, appartiennent aux diverses associations de la ville. Ces conseils s’annexent, à l’ordinaire, des comités ayant chacun des attributions différentes : visites aux malades, aux orphelins, surveillance de la cuisine, de la lingerie, des exercices religieux, des distractions (entertainments).

Malgré les principes d’économie sur lesquels se calcule le budget de ces divers chapitres, la largeur des vues dont s’inspirent ces organisations charitables entraîne une moyenne assez élevée pour les frais d’entretien des sujets qu’elles prennent à leur charge. Cette moyenne varie, d’ailleurs, tant avec les revenus de l’établissement qu’avec la nature de son objet et oscille, par exemple, entre 166 dollars, par tête et par an, pour l’Hôpital de l’Enfance, et 467 dollars (près de 2 000 francs) pour l’Hospice des femmes de Columbia.

Mais, à côté des maisons ayant un caractère officiel, une quarantaine d’autres fondations, asiles, hospices, dispensaires, tirent

  1. Superintendent of Charities.