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la convention de Londres du 17 mai 4885. Il reçoit, jusqu’à concurrence de 2 millions de livres égyptiennes, la partie des excédens de l’exercice 1887 et des suivans affectée à l’amortissement par décret du 27 juillet 1885 ; le produit de la vente des terres et immeubles libres, autres que ceux qui sont affectés aux charges spécifiées par le même décret de 1885 ; le reliquat éventuel des titres de la Dette égyptienne mis de côté pour règlement de la liquidation, selon le même décret ; enfin, une somme restée libre sur les dépenses administratives de 1887. Ce fonds de réserve est, comme le précédent, géré par la Caisse de la Dette, qui en emploie les ressources liquides à l’achat de titres de la Dette égyptienne. Il est destiné à parfaire, en cas d’insuffisance des revenus affectés, les sommes nécessaires au service des dettes dont la caisse est chargée ; à combler l’insuffisance des revenus non affectés pour pourvoir aux dépenses prévues par l’art. 18 du décret du 27 juillet 1885 et autres consenties ou à consentir par les puissances ; à faire face à des dépenses extraordinaires, engagées conformément à l’avis préalable de la commission de la dette. L’amortissement des dettes doit être repris dans les conditions du décret de 1885, dès que le fonds de réserve aura atteint 2 millions de livres, pour être suspendu de nouveau, dès que son capital redescendra au-dessous de cette somme.

Le fonds de réserve spécial, au 31 décembre 1897, s’élevait à 209 000 livres, mais en revanche il en devait 780 000 à l’Angleterre, qui a, depuis lors, fait abandon de sa créance. En résumé, la situation des trois fonds se présentait comme suit :


Liv. égyp.
Solde créditeur du fonds provenant des économies de la conversion 2 767 000
Solde créditeur du fonds de réserve général (dont 2 063 000 appliqués à divers emplois) 3 833 000
Total 6 600 000
Moins solde débiteur du fonds de réserve spécial 571 000
Reste au crédit 6 029 000

L’amortissement de la dette unifiée est suspendu jusqu’à ce que le fonds de réserve général s’élève à 2 millions de livres. Ce chiffre serait dépassé depuis longtemps, si des prélèvemens nombreux n’étaient venus sans cesse le diminuer : en effet, il a reçu, comme le démontrent les chiffres ci-dessus, près de 4 millions de livre-égyptiennes ; mais on Lui a demandé des contributions aux travaux de drainage, aux constructions de chemins de fer, etc., en