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Society, les 14-17 juillet 1897, où quinze gouvernemens étaient officiellement représentés. Le Congrès de Londres décida la création à Londres, pour l’année 1900, d’un International Council, c’est-à-dire d’un Office international, qui sera chargé. — avec l’appui matériel et la collaboration des savans de tous pays — d’élaborer perpétuellement le répertoire des travaux relatifs aux sciences pures paraissant dans le monde. Le répertoire sera imprimé à la fois en volumes et en fiches mobiles. Chacune de ces dernières ne portera qu’une mention. Ces fiches seront envoyées immédiatement, au fur et à mesure qu’elles sortiront des presses, à tous les abonnés dans le monde. Les volumes paraîtront périodiquement. Ce catalogue sera en outre établi sur un double plan. D’une part, il sera classé alphabétiquement par noms d’auteurs et, d’autre part, méthodiquement, en groupemens qui réuniront les matières connexes. Quel sera ce groupement méthodique ? — Là réside la grave et difficile question sur laquelle les congressistes ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Une commission spéciale a été chargée de l’élucider. Puisse-t-elle nous apporter la lumière !

En dehors de ces trois congrès, — celui de Bruxelles, celui de Dresde et celui de Londres, — qui ont été les plus importans, nous en pourrions citer dix autres qui se sont récemment occupés de la question de la bibliographie internationale jusqu’à la deuxième conférence bibliographique de Bruxelles (2-4 août 1897).


III

C’est en Belgique, comme l’observe M. Otto Hartwig, que l’intérêt pour tout ce qui concerne les bibliothèques et la bibliographie paraît être le plus vif. On y trouve un grand nombre de bibliothèques bien tenues et de bibliothécaires éminens. Nul autre pays ne peut s’enorgueillir d’un modèle bibliographique comparable à la Bibliotheca Belgica du bibliothécaire gantois F. Van der Haeghen. Il y existe des sociétés bibliographiques que favorisent nombre de personnes qui ne sont pas du métier ; et l’acquisition du musée Plantin-Moretus, à Anvers, moyennant la somme de 1 200 000 francs, montre quel intérêt on y prend aux origines de l’imprimerie. Tandis que congrès et conférences dissertaient, le gouvernement belge créait à Bruxelles, en 1895, l’Office international de bibliographie. Sous la direction de MM. Henri La Fon-