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où sont condensés les seuls chiffres que nous imposerons à nos lecteurs.

COMMERCE DU Royaume-Uni
(Moyenne de 1892-93-94) en milliers de livres sterling.


Importations. P. 100 du total Exportations P. 100 du total
Commerce total 412 275 100 220 332 100
— avec l’étranger 317 793 77,07 147 236 66,81
— avec les colonies. 94 482 22,93 73 095 33,19
Commerce avec le Canada, l’Australie et le Cap réunis. 49 697 12,01 32 069 14,30
COMMERCE DES COLONIES BRITANNIQUES


Avec le Royaume-Uni. « « Intercolonial « « Avec l’étranger « «
Total P. 100 Total P. 100 Total P. 100
Ensemble des colonies. Exportations 69 993 47 39 535 27 38 770 26
« « Importations 56 244 40 43 179 32 39 932 28
Canada Exportations 12 350 52 1 061 4 10 289 44
« « Importations 8 989 36 571 2 15 787 62
Australasie Exportations 30 612 45 28 064 44 7 276 11
« « Importations 21 793 41 27 496 51 4 156 8
Afrique du Sud. Exportations 13 379 93 229 2 791 5
« « Importations 10 927 79 980 7 1 869 14

Il résulte de ces chiffres que les trois quarts du commerce d’importation de la Grande-Bretagne et les deux tiers de son commerce d’exportation se font avec l’étranger ; pour les colonies, au contraire, les relations avec les pays non anglais sont de médiocre importance tandis que la Grande-Bretagne est à la fois leur principal fournisseur et le grand marché où s’écoulent leurs produits. D’autre part, les colonies tirent de leurs droits de douanes la plus grande partie de leur revenu : 4 300 000 livres sterling sur un budget total de 7 800 000 pour le Canada ; 1 740 000 livres sterling sur 2 601 000 livres fournies par l’impôt à Victoria[1], et ainsi des autres. Lors donc que les impérialistes de la métropole leur proposent d’abaisser dans une forte proportion les droits d’entrée sur les produits anglais, quitte à les relever encore un peu sur les importations étrangères, elles répondent qu’en

  1. Le revenu total de Victoria atteint 6 700 000 livres sterling, mais, sur cette somme, 2 700 000 proviennent des recettes brutes des chemins de fer d’État (dont les frais d’exploitation figurent au compte des dépenses) ; 500 000 livres du revenu des terres (vente et location) ; 420 000 des postes et télégraphes, 485000 de sources diverses ; 2 601 000 des impôts.