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Les Docks de Marseille ont baissé de 12 francs à 498 francs. L’assemblée des actionnaires a eu lieu le 29 avril. Le dividende a été fixé à 25 francs comme en 1892, mais là aussi il a fallu, pour maintenir ce chiffre, opérer un prélèvement sur le fonds de prévoyance. Ce fonds a dû donner 112,000 francs, et s’élève encore à 1,200,000 francs. L’année 1892 n’a pas été heureuse pour les entreprises de transports maritimes. La Compagnie transatlantique espère que l’Exposition de Chicago lui vaudra un surcroît de trafic ; il n’en faut pas moins prévoir pour 1893 la réduction du dividende à 25 francs. L’action se tient à 520 francs, n’ayant perdu que 5 francs dans cette quinzaine. Les Messageries se sont négociées entre 645 francs et 660 francs. Le dividende pour 1892 sera fixé à 25 francs, au lieu de 30 pour 1891, conséquence de pertes subies du double fait de l’épidémie cholérique et de l’abaissement du cours des frets. Les mêmes causes et la rupture des relations commerciales avec l’Espagne ont éprouvé la compagnie Havraise-péninsulaire au point que ses bénéfices sont tombés à un chiffre insignifiant et qu’aucun dividende n’a pu être réparti pour 1892. L’action a fléchi depuis la fin d’avril de 495 francs à 445 francs. Les Chargeurs-Réunis sont bien tenus à 1,250 francs.

L’inauguration du canal de Corinthe doit avoir lieu dans quelques mois ; les titres de la Société hellénique du canal ont donné lieu récemment à un mouvement de hausse qui a entraîné même ceux de l’ancienne compagnie. Les cours atteints semblent fort exagérés, sauf peut-être pour les obligations de la Société hellénique, dont le service vient en première ligne sur les bénéfices éventuels de l’entreprise. L’obligation a valu de 455 à 452, l’action a fléchi de 388 à 372. Depuis la prorogation d’une année accordée par le gouvernement colombien, on n’a plus entendu parler d’aucun projet de reconstitution du Panama.

Les Téléphones ont reculé de 415 à 405, le Câble Paris-New-York n’a pas varié de 110 à 112.50. Les actionnaires des établissemens Decauville attendent toujours la réalisation des combinaisons que l’on fait miroiter depuis plusieurs mois devant leurs yeux pour la reconstitution de la compagnie. On assure que la situation industrielle est bonne ; que les intéressés se hâtent donc d’exiger une régularisation de la situation financière. Les valeurs métallurgiques restent favorites, notamment les Forges et Aciéries du nord et de l’est, les Aciéries de France, Cail, Métaux, Fives-Lille, etc. Les mines de Carmaux ont fléchi quelque peu après le détachement du coupon. Le Laurium, le Nickel, ont peu varié, l’action de jouissance Malfidano a repris de 1,960 à 1,995. Les mines De Beers ont eu un marché très agité, à Londres surtout, où est le centre de la spéculation sur cette valeur. Après une hausse continue jusqu’à 540, une brusque reculade a ramené les prix à 485. Le Rio-Tinto s’est tenu entre 390 et 395.


Le directeur-gérant : CH. BULOZ.