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des emprunts, garantissent en effet la société contre toutes les éventualités pouvant résulter des remboursemens anticipés. La reprise qui s’est immédiatement produite sur les actions atteste l’accueil favorable fait par le public financier aux décisions du conseil.

La Banque de France a tenu son assemblée générale d’actionnaires à la fin de janvier. Le compte-rendu présenté par le gouverneur, au nom du conseil-général de la Banque, expose les raisons pour lesquelles l’ensemble des opérations a subi en 1892 une diminution notable sur les chiffres de l’année précédente. Le dividende du premier semestre de 1893 sera sans doute inférieur encore à celui de la même période de 1892, comme l’indique la diminution des bénéfices nets pour les six premières semaines de l’année courante. L’action n’a pu se soutenir à 3,900 et reste à 3,865 à terme ; on la demande, au contraire, à 3,900 et 3,920 au comptant. La Banque de l’Algérie est en reprise à 1,110.

Le Comptoir national d’escompte s’est arrêté dans son mouvement de reprise à 2 fr. 50 du cours rond de 500 francs. La Banque de Paris a monté de 3.75 à 628.75, le Crédit lyonnais de 7.50 à 768.75. L’action de l’ancien Comptoir vaut 272.50 ; le 10 février a commencé la répartition aux porteurs de ce titre de 30,000 actions et de 26,000 obligations de la Compagnie française des métaux. L’estampillage des titres indiquera que ce droit a été exercé. La Société générale a gagné 5 francs à 475, le Crédit industriel a reculé d’autant à 555 ; mouvemens de cours peu significatifs. La Banque d’escompte et le Crédit mobilier sont immobiles à 140 et 127.50. La Société de dépôts et de comptes-courans a perdu en cassation son procès contre la faillite du Crédit viager. Celle-ci doit donc être admise au passif de la liquidation de la Société de dépôts pour 7,101,000 francs.

Diverses institutions de crédit ont leurs titres assez régulièrement cotés au comptant, mais ne donnent jamais lieu à une transaction à terme ; la spéculation les délaisse, leur existence, peu accidentée, ne favorisant point les mouvemens de cours. Ces titres sont généralement d’un prix inférieur au pair ; la Compagnie algérienne vaut 482.50 ; la Banque transatlantique, 400 ; la Banque internationale de Paris, 405 ; la Banque maritime, 375 ; la Banque parisienne, 360 ; la Banque russe et française, 280 ; la Société des immeubles de France, 482 ; la Rente foncière, 155. La Foncière lyonnaise se négocie à 310 ; le titre étant libéré de 312 fr. 50, la valeur nette est de 122 fr. 50.

La Banque des pays autrichiens est ferme à 517.50. Cet établissement a pris part aux opérations de la conversion austro-hongroise et émet en ce moment sur les marchés d’outre-Rhin 32 millions de francs d’un emprunt de la Bulgarie.

Les actions de nos grandes compagnies ont été de nouveau fort recherchées et se cotent en hausse, le Midi seul excepté, qui perd 4 francs