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comme à Lisbonne, à Madrid et à Rome, le double fléau est le déficit budgétaire et la hausse du change. L’agio de l’or a atteint 40 pour 100.

L’Egypte s’est raffermie de 480 à 483. La question de l’évacuation, un moment aiguë, sommeille de nouveau, et la sécurité revient aux porteurs.

La rente serbe a fléchi de 79 à 78. Le 4 pour 100 brésilien s’est relevé de 55.50 à 58, sans que l’on puisse assigner à cette amélioration des motifs plus plausibles qu’à la dépréciation qui avait précédé.

Les Chemins espagnols ont été plus offerts que jamais. Le Nord de l’Espagne a perdu 17.50 à 172.50, le Saragosse 17.50 également à 177.50, les Andalous 11.25 à 283.75. Les obligations de cette dernière compagnie ont fléchi, celles de la 1re série de 300 à 294, celles de la seconde de 290 à 276. Les dernières séries du Nord de l’Espagne et des Asturies ont de nouveau perdu de 10 à 20 francs. Les Chemins d’Autriche se sont bien tenus.

La probabilité d’un accord entre la compagnie du Gaz et la Ville a valu aux actions du Gaz une hausse de 25 francs. Le Suez, le Rio-Tinto, le Nord, l’Orléans, les Omnibus et les Voitures se retrouvent, à quinze jours d’intervalle, aux mêmes cours.

La Société des Immeubles de France, associée désormais à la Compagnie foncière de France, et placée comme celle-ci sous le patronage du Crédit foncier, a lancé, le samedi 20, une émission de 100,000 obligations rapportant 20 francs d’intérêt annuel, remboursables à 500 fr. en soixante-quinze ans et offertes au public à 475 francs. Cette tentative a peu réussi ; il a été souscrit 62,000 titres, dont 50,000 à Paris.

La Banque de France a reculé de 6,470 à 4,390, les acheteurs se lassant d’attendre toujours vainement une indication permettant de prévoir comme prochaine la discussion du projet de loi relatif au renouvellement du privilège. Le Crédit foncier a résisté aux attaques dont un groupe de spéculateurs a pris pour spécialité de l’assaillir. Il s’est négocié entre 1,210 et 1,220. La Banque d’escompte, toujours offerte, a perdu encore 20 francs, de 207.50 à 187.50. Le Comptoir national d’escompte est tenu à 490, de même le Crédit lyonnais à 790, la Banque de Paris a repris 10 francs à 636.25. Le Crédit industriel est sans affaires à 550 francs. Le conseil d’administration de cette société proposera à l’assemblée générale du 10 mars la répartition, pour 1891, d’un dividende de 15 fr. 62, soit 12 pour 100 du capital versé sur chaque action.


Le directeur-gérant : CH. BULOZ.