Page:Revue des Deux Mondes - 1890 - tome 100.djvu/837

Cette page n’a pas encore été corrigée

NI DIEU NI MAITRE. 831 MAURICE. Je croyais pourtant que tu la trouvais un peu bigote. PIERRE. Tu pourrais parler plus poliment... Elle est pieuse et non pas bigote, comme tu dis... Ce n’est pas du tout la même chose... Et quelle rectitude de jugement dans tout le reste, quelle vaillance, surtout!.. Gomme elle m’a soigné il y a six semaines !.< Vous ne vous en êtes pas aperçus, ta sœur et toi. Vous aviez vos plaisirs... Mais votre belle-mère ! Une vraie sœur de charité ! MAURICE. Tu les as fourrées à la porte de ton hôpital, les sœurs de cha- rité! .. Si tes infirmières laïques t’entendaient, elles ne seraient pas contentes. PIERRE. Ma foi, tant pis!.. Je ne m’en dédis pas. SCÈNE DEUXIÈME Les Mêmes, ADRIENNE, en amazone, M lle JAUZON. Ile MAURICE, à il Jauzon, qui entre, suivie d’Adrienne. Mademoiselle Jauzon, je vous dénonce mon père! Il est en train de dire du bien des sœurs de charité. MADEMOISELLE JAUZON, à Pierre. Vraiment, monsieur?.. Eh! mais, c’est le commencement de la conversion, cela!.. Docteur, prenez garde! Vous changez depuis quelque temps. PIERRE. Je ne m’en suis pas aperçu, mademoiselle, je vais me surveiller. MADEMOISELLE JAUZON. Je crois qu’il en est temps... N’est-ce pas, Adiienne, que votre père change?