Page:Revue des Deux Mondes - 1890 - tome 100.djvu/815

Cette page n’a pas encore été corrigée

NI DIEU NI MAITRE. 809 SCÈNE CINQUIÈME Les Mêmes, ADRIENNE, THÉRÈSE. MEYNARD, s’avançant vers Adrienne. Sapristi, quel ouragan!.. Tu vas défoncer la porte, mon enfant. Et quelle figure, quels yeux!.. Que diable as-tu pour prendre cette mine-là? ADRIENNE, durement. Demandez-le à ma belle-mère, ce que j’ai! THÉRÈSE, à Meynard. Une simple observation que je viens de lui adresser l’a mise dans l’état où vous la voyez. (Bas.) Je n’en puis plus... Cette enfant me tue, mon ami. C’est une nature indomptable... Parlez-lui, Calmez-la, Si VOUS pOUVeZ. (Elle s’assied avec accablement dans un fau- teuil.) MEYNARD, à part. Calmez-vous vous-même, ma pauvre amie... (Haut, se rapprochant d-Adrienne.) Allons, nous avons nos nerfs, à ce qu’il paraît, ce soir ? ADRIENNE. Si vous croyez que c’est amusant de s’entendre traiter à mon âge comme une gamine qu’on met au pain sec quand elle n’a pas été sage!.. Si c’était par une mère, passe encore THERESE, douloureusement. Parle plus bas, mon enfant... Je t’entends. MEYNARD, sévèrement. Adrienne! MADEMOISELLE JAUZON. Vovons, Adrienne... ADRIENNE, à Thérèse. Oh! vous pouvez bien m’entendre, je m’en moque MEYNARD. Adrienne, tais-toi!.. Tu es indigne!..