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se sont fixés depuis la clôture de l’Exposition universelle, soit 750, 1,250 et 610.

Il ne semble pas que l’augmentation considérable des recettes, dont ces entreprises ont eu le bénéfice par suite de l’affluence des visiteurs à l’Exposition universelle, se traduise pour les actionnaires en une élévation correspondante du dividende. Les conseils d’administration proposeront plutôt de l’appliquer à l’accroissement, soit des réserves, soit des amortissemens.

On considère comme vraisemblable, en conséquence, que le dividende des voitures ne dépassera pas 40 francs et celui de la Transatlantique 30 francs.

La Banque d’escompte, qui avait été portée pendant quelque temps à 530, a reculé jusqu’à 510, sur un conflit singulier qui s’est produit entre cette société et une compagnie espagnole de chemins de fer dont elle avait mis, il y a quelques mois, les obligations en souscription publique. L’affaire a été portée devant les tribunaux et une enquête a été ordonnée. Il s’agit de savoir si la compagnie de Saragosse-Méditerranée offre ou non les garanties que la Banque d’escompte s’était que autorisée à offrir aux souscripteurs dans le prospectus officiel d’émission.

En attendant la solution du litige, les obligations, émises à 275, se négocient à 180 environ.

La Banque d’escompte s’est d’ailleurs relevée à 520, cette société s’étant déclarée prête à rembourser le prix des obligations souscrites à ses guichets, si le tribunal l’y autorisait.

La souscription ouverte à la fin du mois dernier par les soins de la même institution, pour la formation de la société Decauville, a réussi, et la première assemblée constitutive a eu lieu cette semaine. Les actions se négocient à 510 francs environ.

Il est question de la constitution prochaine, sur un plan analogue, d’une société anonyme des établissemens Eiffel.

L’ancien Comptoir d’escompte a valu 150, puis 132 et enfin 140. C’est à la fin de décembre que les actionnaires sont convoqués en assemblée générale pour statuer sur la proposition de transaction présentée par les anciens administrateurs et censeurs (indemnité de 25 millions 1/2 de francs), et déjà acceptée par MM. Moreau et Monchicourt.

La hausse du cuivre s’est continuée à Londres jusqu’au prix de 50 livres sterling par tonne. Aucune réaction ne s’est encore produite sur les cours des actions des sociétés de mines qui avaient profité directement de cette reprise du métal. Le Rio-Tinto se maintient au-dessus de 400, le Tharsis à 117 ou 118, le Cape-Copper à 90.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.