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SOUVENIRS DIPLOMATIQUES

LA MISSION DE M. DE PERSIGNY A BERLIN EN 1850.

II.[1]
LA DÉMISSION DE M. DE PERSIGNY. — D’ERFURT A OLMUTZ.


V. — TENSION ENTRE PARIS ET BERLIN.

L’agitation était grande dans les conseils de Frédéric-Guillaume, à la fin du mois de lévrier. On menait d’apprendre du même coup l’évolution conciliante du cabinet de Vienne dans l’affaire des réfugiés, et la formation d’un corps français sur les frontières de l’est, sous le commandement du général Changarnier, qu’on croyait brouillé avec l’Elysée. Les lettres de M. de Persigny et les insinuations de la diplomatie autrichienne contre la duplicité prussienne avaient fini par émouvoir Louis Napoléon. Il voyait toutes ses avances méconnues; de plus, il lui revenait par des avis, vrais ou faux, qu’il était question à Berlin de renforcer de 25,000 hommes l’armée d’occupation prussienne dans le grand-duché de Baden.

  1. Voyez la Revue du 1er mai.