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LA
CROIX ROUGE DE FRANCE

II.[1]
LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE. — LES TOMBES DE LA CAPTIVITE. — LE PERSONNEL ET LE MATÉRIEL.


IV. — LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE.

L’insouciance est un des caractères distinctifs de l’esprit français; elle constitue une partie de sa vitalité, mais elle a été cause de plus d’un malheur. La France ne sait point prévoir ; de là naît une sécurité trompeuse qui, trop souvent, l’a mise en état d’infériorité vis-à-vis de ses adversaires. Elle ne reconnaît le danger que lorsqu’elle en est assaillie :


C’est en éclatant sur nos têtes
Que la foudre nous éclaira.


On le vit bien lorsqu’en 1867 on discuta, au corps législatif, la loi que présentait le maréchal Niel, et qui devait assurer à notre armée le nombre et l’instruction indispensables. La loi fut modifiée dans des proportions telles que l’on peut dire, sans

  1. Voyez la Revue du 15 octobre.