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parisienne de 375 à 395, le Crédit mobilier de 330 à 338.75, les voitures de 760 à 790, les Chemins autrichiens de 475 à 506.25.

D’autres valeurs, comme le Crédit foncier, la Banque de France, le Crédit lyonnais, la Société générale, les Chemins français, le Nord de l’Espagne et le Saragosse et la plupart des titres d’entreprises industrielles, ont donné lieu à peu d’affaires et n’ont subi que d’insignifiantes variations de cours.

Le Crédit foncier émet au commencement d’août 150,000 bons à lots de 100 francs, dont le produit est destiné pour partie à venir en aide aux populations de l’Algérie éprouvées par l’invasion des sauterelles. Sur les 15 millions que doit donner l’opération, cinq seront affectés à cette destination ; les dix autres serviront à constituer le fonds de garantie pour le paiement des lots et le remboursement des bons à 200 francs en soixante-quinze ans. C’est une opération entièrement semblable à celle qui avait eu lieu, à la fin de 1887, pour la liquidation de plusieurs loteries antérieurement autorisées par l’état.

L’action de Panama s’est tenue à 291. Les anciennes obligations se sont légèrement raffermies. Les nouvelles ne sont qu’à 1 ou 2 francs de leur prix d’émission. Le fonds de garantie, définitivement constitué, a, comme nous l’avons dit plus haut, commencé ses achats de rentes. Les titres seront déposés au Crédit foncier, ce qui annonce tout au moins la suspension des hostilités entre l’entourage de ce dernier établissement et l’entreprise de Panama.

La Dette générale turque a fléchi de 15.20 à 14.67, et la Banque ottomane de 526 à 524. On annonce cependant la réussite de l’émission faite en Suisse de 40,000 obligations de la Société financière franco-suisse, gagées par 50,000 obligations ottomanes privilégiées acquises de la Banque ottomane. Ces obligations privilégiées sont d’ailleurs en hausse de 418 à 421, ainsi que les obligations, des Douanes, de 316 à 318, et les actions de la Régie des Tabacs de 500 à 506.

Le Télégraphe de Paris à New-York s’est élevé de 92 à 110 sur le bruit que des négociations étaient engagées entre les diverses compagnies de câbles sous-marins pour mettre fin à la guerre des tarifs.

Les actions de Rio-Tinto ont monté de 40 francs à 503, et celles de la Société des Métaux de 100 francs, de 707 à 807. Elles ont même valu un moment 820 francs. Le signal de cette reprise est venu de Londres, où des rachats ont été effectués précipitamment par une spéculation qui se tenait depuis longtemps à la baisse sur les valeurs de cuivre. Le découvert a pris peur sur le bruit que le groupe français de la Société des Métaux avait conclu une entente avec les grands industriels anglais, hostiles jusqu’ici aux intérêts français engagés dans la hausse des cuivres.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.