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les valeurs de crédit étrangères, Banque des Pays autrichiens, Banque des Pays hongrois, Crédit foncier d’Autriche, Banque ottomane.

L’immobilité est presque absolue sur les actions des chemins de fer, tant français qu’étrangers. Les recettes sont stationnaires. La spéculation délaisse provisoirement ces valeurs, qui ne sont plus l’objet que de rares transactions au comptant.

L’action Suez s’est relevée à 2,020, sur le fait accompli de la neutralisation du canal. Les porteurs d’actions de Panama, cotées 355, attendent les communications que leur a promises récemment M. de Lesseps sur les mesures à prendre en vue d’assurer le passage des navires d’une mer à l’autre, même avant l’achèvement complet du canal.

La Compagnie générale transatlantique a procédé, le 25 courant, à l’émission de 300,000 obligations 3 pour 100, rapportant 15 francs par an, remboursables à 500 francs, en soixante-quinze années (ce qui atténue dans une large mesure le bénéfice de la prime de remboursement), et offertes au public, ainsi qu’aux porteurs des obligations anciennes, au prix de 347 fr. 50, les obligations 5 pour 100 étant reçues en paiement à raison de 512 fr. 50 chacune. On ne connaît pas encore les résultats définitifs de cette opération, qui paraît toutefois avoir répondu aux espérances des administrateurs de la compagnie.

Les Voitures, les Messageries, les Magasins-généraux et la plupart des valeurs industrielles cotées à terme ont été fermes, sans beaucoup d’affaires. L’approche de l’hiver et la pensée d’augmentations probables de recettes ont provoqué des rachats sur l’action du Gaz, qui s’est relevée de 1,290 à 1,317.

Au comptant, sur le marché de certaines valeurs, règne une véritable fièvre de hausse. Citons notamment les Sociétés de Diamans, le Nickel, la Compagnie Edison. Certaines compagnies minières, comme le Rio-Tinto et le Zinc Vieille-Montagne, ont été vivement poussées. La Compagnie France-algérienne a soumis, le 27, à l’approbation de ses actionnaires deux traités comportant, l’un la cession du domaine de l’Habra à une nouvelle société, l’autre le transfert à la Compagnie de l’Ouest algérien de l’exploitation des voies ferrées de la Compagnie France-algérienne. Les deux traités ont été approuvés. Il serait difficile de dire qu’ils sont très favorables à la société, qui a dû, pour se tirer de grosses difficultés, se résoudre à des combinaisons forcément onéreuses. Du moins ils allègent une situation qu’il devenait malaisé de soutenir.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.