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d’escompte à 457, le Crédit lyonnais à 557, la Société générale à 453, le Comptoir d’escompte à 1,015, etc. Le Crédit foncier a regagné 10 fr. à 1,350. Les sociétés immobilières sont toujours faibles, en dépit de quelque amélioration survenue depuis l’année dernière dans leur situation. Les transactions sont nulles sur les actions des Banques étrangères, Länderbank, Foncier d’Autriche, Mobilier espagnol, Banque ottomane.

La dernière émission d’obligations du canal de Panama a été suivie d’une petite campagne de baisse sur les actions de la société. Les vendeurs à découvert arguaient de l’insuccès de la souscription. Il est avéré cependant que, malgré le caractère nettement défavorable des circonstances, plus de la moitié des titres offerts ont été pris par un très grand nombre de souscripteurs. Les porteurs ne se laissant pas intimider, les vendeurs ont dû racheter. L’action a été relevée de 350 à 362 et les obligations se sont raffermies proportionnellement.

Les recettes de la compagnie de Suez commencent à s’améliorer, et l’action se tient à 1,980 francs. Afin d’activer les travaux d’élargissement et d’approfondissement du canal, de nouvelles obligations vont être émises, mais réservées aux actionnaires dans la proportion d’une obligation pour trois actions.

Le Gaz est faible à 1,310 francs. Les Omnibus et les Voitures se tiennent avec fermeté au contraire à 1,160 et 676 francs. Parmi les valeurs du comptant ont été recherchées assez vivement les actions des Diamans du Cap à 1,090 francs et du Nickel à 565 francs.

Tels nous avons laissé, il y a quelques jours, les fonds étrangers, tels nous les retrouvons aujourd’hui : les Consolidés à 101 5/8, le Hongrois à 81 1/4, l’Italien à 96.75, l’Extérieure à 66, le Portugais à 56 1/4. Il y a un an, l’Extérieure et le Portugais étaient sensiblement au-dessous des cours actuels. Le public capitaliste ratifie lentement la hausse faite par la spéculation.

La mort de M. Depretis n’a pas causé le moindre ébranlement à la rente italienne. M. Crispi et ses collègues sont maintenus au pouvoir, et rien ne sera changé dans l’orientation de la politique du royaume.

La campagne de baisse engagée à Berlin contre les fonds russes a été enrayée, mais les anciens cours n’ont pu être reconquis. Le cours du rouble est toujours faible, malgré les mesures récemment prises par le gouvernement de Saint-Pétersbourg pour améliorer les taux du change. Plusieurs catégories de rentes russes ont donné lieu sur notre marché à des négociations à terme pendant cette quinzaine. Cette activité, toutefois, commence à se ralentir.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.