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proposés par le médecin de la division pour la nomination au grade d’aide-major (Assistenz-Arzt) » (art. 7).

La promotion a lieu dans une réunion provoquée par le médecin de la division et à laquelle prennent part les médecins de la division ayant rang d’officier, ainsi que les médecins des corps de troupe et des services ne faisant pas partie de la division, mais appartenant à la garnison. Comme base du jugement à prononcer figurent le certificat du chef de corps et celui du médecin du régiment, établissant que le candidat, par sa conduite et son application au service, aussi bien que par son caractère, son éducation et ses qualités morales, est digne de la promotion. Les médecins de la division appartenant à d’autres garnisons adressent leurs votes par écrit (art. 8).

Par cette élection, les médecins de la division déclarent qu’ils jugent le candidat digne de prendre place parmi eux. Si la majorité est contre l’élection, le sous-aide ne peut plus se représenter ; si la minorité, ou même si un seul membre est contre l’élection, les opposans doivent motiver leur avis défavorable, et le médecin-général du corps examine si les objections sont fondées. D’après le résultat de cet examen, et en tenant compte des raisons données par la minorité, il se prononce sur l’admission (art. 9).

Ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une proposition de promotion, ou qui n’ont pas été promus, accomplissent ultérieurement leur temps de service obligatoire dans le grade acquis antérieurement (art. 10).

Je reviens maintenant à ce qui concerne les jeunes médecins se destinant uniquement à la carrière civile. Nous avons vu plus haut qu’après la terminaison de leur volontariat, ils peuvent, en faisant un mois de service, être promus au grade de sous-aide ; mais ils doivent s’engager à servir encore une année dans l’armée active. Cette année écoulée, ils sont libres de retourner à la vie civile, et, en cas de mobilisation, ils rentreront au service comme sous-aides, grade qui équivaut à notre grade d’aide-major de troisième classe. Cependant un médecin peut trouver pénible d’être, en cas de mobilisation, incorporé dans le grade le plus inférieur ; il peut désirer obtenir un grade moins infime. D’après notre nouvelle loi, ce désir reste lettre morte pour le médecin français ; au contraire, la loi allemande offre au médecin civil la possibilité de monter en grade. Le médecin retourné dans ses foyers, mis en position de congé comme sous-aide, peut obtenir du médecin du régiment le certificat dont j’ai parlé plus haut, en faisant un service volontaire pendant six semaines dans un corps de troupe. Lorsqu’il est en possession de ce certificat, il est proposé pour le grade d’aide-major