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que deux bataillons, ceux de cavalerie et de dragons trois escadrons, ceux de hussards et chasseurs quatre escadrons. Les bataillons à dix compagnies : huit de fusiliers, une de grenadiers et une de chasseurs ; les premières à 120 hommes, officiers compris, les autres à 104 et 110 hommes, officiers compris, soit par bataillon 1,174 hommes[1].

Les escadrons à deux compagnies, chacune de 80 hommes, officiers compris, sur le pied de paix, et de 93 hommes, officiers compris, sur le pied de guerre, soit par escadron 140 et 186 hommes suivant le pied.

Ainsi composées d’élémens identiques et d’après une règle uniforme, les troupes de ligne offraient désormais toute l’homogénéité désirable, et nul doute qu’à la prochaine guerre leur solidité n’en dût être singulièrement accrue.

Quant à la proportion des diverses armes, elle avait été fixée de la sorte :


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Infanterie de ligne française 1 régiment à 4 bataillons.
id. id. 78 — à 2 —
Infanterie de ligne étrangère 23 — à 2 —
Infanterie légère ou chasseurs à pied 12 — à 1 —
Artillerie 7 — à 2 —
Cavalerie 26 — à 3 escadrons.
Dragons 18 — à 3 —
Hussards 6 — à 4 —
Chasseurs 12 — à 4 —

Soit 218 bataillons d’infanterie, 14 d’artillerie et 204 escadrons de troupes à cheval.


Cette proportion différait en plus d’un point de celle qui avait été longtemps observée dans les armées françaises. Le conseil de la guerre, en effet, s’était efforcé de l’établir en prenant pour base de son travail les données fournies par l’expérience des dernières campagnes. C’est ainsi que le nombre des corps légers, tant à pied qu’à cheval, qui avaient rendu de si grands services dans la guerre de la succession d’Autriche et dans celle de sept ans, avait été notablement accru, tandis que la cavalerie proprement dite et les dragons, dont le rôle avait été moins brillant, s’étaient vus considérablement

  1. Ordonnance du 19 novembre 1788.