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LES DERNIERS TEMPS
DE LA
FAMILLE DE MADAME DE SÉVIGNÉ
EN PROVENCE

Lettres de Mme de Sévigné, de sa famille et de ses amis, recueillies et annotées par M. Monmerqué, édition publiée sous la direction de M. Ad. Régnier. — II. Les Rues d’Aix, ou Recherches historiques sur l’ancienne capitale de la Provence, par Roux-Alphéran. Aix; Aubin, 1848. — III. Dépôt des Archives du ministère de la guerre, vol. 902-903 et 2041-2043, extr. par H. Fornoron. — IV. Archives de la Bastille, documens inédits, par F. Ravaisson. — V. Archives particulières des familles d’Olivary, de Saporta, etc.

Les souvenirs historiques, en s’éloignant, tendent à subir une transformation, pour ainsi dire, inévitable. Ils font place, au bout d’un certain temps, à une formule qui les résume, à un cadre restreint, dans lequel l’effet général survit presque seul, substitué aux contrastes, aux traits successifs, à cette longue suite d’accidens et d’alternatives, à travers lesquels se fondent les renommées, jusqu’au moment où la postérité, instruite ou désabusée, prononce enfin son jugement sans appel. — Avant le Molière que nous admirons sans limite, il y a eu un Molière très différent, au talent contesté, suspect d’impiété et de mœurs douteuses, dont la tombe dut être obtenue « par prière. » Le fabuliste par excellence fut doublé