Les valeurs de crédit étrangères n’ont pas été moins favorisées.
La Banque ottomane a été portée de 515 à 525 francs. Les motifs invoqués sont la hausse des obligations privilégiées ottomanes et la vente ferme, effectuée par la Banque à un groupe financier allemand, d’une partie de son stock d’obligations nouvelles garanties par les douanes, créées en vertu du dernier arrangement avec la Porte. Il s’agit de 80,000 de ces titres sur les 225,000 que détient l’établissement. Le prix de vente serait de 325 francs, jouissance courante. Enfin la reprise légère qui s’est produite sur le 4 pour 100 turc consolidé a servi également à la hausse de la Banque ottomane.
La Banque des Pays autrichiens a monté de 30 francs, de 457 à 487. Il ne paraît cependant y avoir rien de changé dans la situation de cet établissement, que l’on suppose devoir être en état de répartir un dividende de 5 à 5 1/2 pour 100 pour 1886. Des achats de spéculation d’origine anglaise ont relevé de 20 francs les cours de la Banque du Mexique. Le Crédit foncier d’Autriche a gagné 7 francs à 797. Le Crédit mobilier espagnol a été relevé de 137 à 153 sans cause plausible. Il s’est produit également une amélioration de prix très sensible sur un certain nombre de valeurs industrielles. La plus-value est de 30 fr. sur les Voitures (705 au lieu de 675), de 60 francs sur les Omnibus (1,230 au lieu de 1,170). La Compagnie Transatlantique a été portée de 526 à 533 ; les Messageries de 582 à 595 ; le Gaz de 1,440 à 1,455 ; les Docks de Marseille de 405 à 437; le Canal de Corinthe de 360 à 385; le Panama de 418 à 425. Bien que la diminution de recettes de 1886 sur 1885 pour le Canal de Suez soit actuellement de près de 5 millions, l’action s’est encore élevée de 2,085 à 2,102.
La Compagnie foncière de France et d’Algérie et la Société foncière Lyonnaise ont progressé l’une et l’autre d’une quinzaine de francs à 380 et 340. La Compagnie franco-algérienne s’est maintenue à 143 fr. Sauf l’action des Chemins méridionaux, qui a monté de 20 francs environ et atteint 795, tous les titres de chemins de fer français et étrangers sont restés immobiles. Malgré l’amélioration assez sensible que les relevés hebdomadaires signalent pour nos grandes Compagnies, la diminution est encore de 28 millions depuis le commencement de l’année, ce qui est de nature à retenir la spéculation contre toute velléité d’enlèvement. La situation ne se modifie que très peu en ce qui concerne les Autrichiens, dont la moins-value de recettes est toujours considérable. Le Nord de l’Espagne, au contraire, voit maintenant ses recettes de 1886 atteindre à peu près le niveau de celles de 1885. Déjà les diminutions reparaissent sur le Saragosse.
Le directeur-gérant : C. BULOZ.
