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LES BOURBONS
ET
LA SECONDE COALITION

II.[1]
COMPLOTS AVORTÉS (1799-1800).


I.

Tandis que le mauvais vouloir des alliés transformait en déceptions quotidiennes les espérances que Louis XVIII avait fondées sur le succès de leurs armes, Dumouriez, retiré à Ottensen, près d’Altona, dans le Holstein, non loin d’Hambourg, attendait qu’on l’appelât à Mitau. Impatient et anxieux, il se plaignait du silence du roi. Il s’était abstenu, il est vrai, de lui écrire, malgré les conseils de Fonbrune. Il attendait, pour le faire, que l’Angleterre eût donné son adhésion au plan danois, qui lui avait été soumis au mois d’octobre précédent par le prince Charles de Hesse. Mais il estimait que ses offres de service ne méritaient pas un accueil moins favorable que celles de Pichegru et de Willot, et il s’étonnait du peu d’empressement qu’on mettait à les accepter.

  1. Voir la Revue du 1er septembre.