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MELCHIOR GRIMM

I.
LES DÉBUTS DE GRIMM A LEIPZIG ET A PARIS. — LE PETIT PROPHÈTE. — L’OPÉRA COMIQUE.

I. Correspondance littéraire, philosophique et critique, par Grimm, Diderot, etc., nouvelle édition, par M. Maurice Tourneux, 1877-1882, 16 volumes-— II. Danzel, Gottsched und seine Zeit, 2e édition. Leipzig, 1855. — III. La Jeunesse de Madame d’Epinay, par MM. Lucien Perey et Gaston Maugras, 1882. — IV. Dernières Années de Madame d’Epinay, par les mêmes, 1883. — V. Lettres de Catherine II à Grimm, 1774-1 786, publiées sous les auspices de la Société impériale pour l’histoire de Russie, par M. Grot. Saint-Pétersbourg, 1878. — VI. Lettres de Grimm à l’impératrice Catherine II, publiées par le même, publication non achevée. — VII. Lettres manuscrites de Grimm à la landgrave Caroline de Hesse, conservées aux archives grand-ducales de Darmstadt; inédites.

La renommée de Grimm a été tardive. A l’exception de deux ouvrages célèbres, et dans lesquels il apparaît surtout comme mêlé à des événemens de la vie privée, son nom tient peu de place dans les souvenirs et les correspondances du temps. Voltaire, qui le prenait pour un gentilhomme bohémien, ne le connut qu’assez tard et en Suisse. Marmontel avait été des dîners de garçons que donnait à quelques amis le jeune secrétaire du jeune comte de Frise, mais c’est tout ce qu’il en dit. Dans cette galerie de portraits un peu trop étudiés, posés un peu trop noblement, agréables du reste, qui orne ses Mémoires, celui de Grimm est absent. Les mémoires de l’abbé Morellet présentent la même lacune, et elle est encore plus inattendue chez