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LA
NOUVELLE-ZÉLANDE
ET
LES PETITES ILES ADJACENTES

V.[1]
LES CONDITIONS DE LA NATURE. — LES ASPECTS DU PAYS, LA STRUCTURE DU SOL, LA VÉGÉTATION, LES ANIMAUX.

Après avoir suivi les événemens considérables et vraiment extraordinaires qui se sont accomplis à la Nouvelle-Zélande dans le cours d’un siècle, on portera volontiers le regard sur le théâtre même de tant de luttes acharnées. Par sa situation vers nos antipodes, le pays suscite l’intérêt de tous les esprits enclins aux contemplations de la nature. Entre les îles de l’hémisphère austral et les terres de l’hémisphère boréal des comparaisons infinies s’imposent à la pensée. Nous rechercherons si ces îles ne sont pas les débris d’un continent qui, à une époque lointaine, occupait un vaste espace sur l’Océan-Pacifique. A considérer la Nouvelle-Zélande dans son isolement, on s’inquiète de savoir si elle nourrit des êtres de types très particuliers, si elle n’offre pas dans sa végétation des ressemblances avec la grande terre la moins éloignée, l’Australie. On est conduit encore à se préoccuper d’analogies qui peuvent exister

  1. Voyez la Revue du 1er mars 1878, du 15 décembre 1879, du 1er septembre 1881, du 15 janvier 1882.