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LA
CHARITE PRIVEE
A PARIS

IV.[1]
L’ORPHELINAT DES APPRENTIS.


I. — L’ABBE ROUSSEL.

Il existe à Paris 126 maisons charitables où 10,180 enfans pauvres sont recueillis, reçoivent quelque instruction et acquièrent les premières notions d’un métier qui, plus tard, leur permettra de gagner leur vie. Parmi ces maisons, qui sont des refuges aussi bien que des écoles et des ateliers, 31 appartiennent aux sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, et, sur les 31, il y en a 18 pour lesquelles les recettes sont inférieures aux dépenses[2]. Cela n’arrête pas les saintes filles, qui, malgré l’insuffisance de leurs ressources, continuent l’œuvre d’adoption à laquelle elles se sont vouées. L’esprit

  1. Voyez la Revue du 1er avril, da 15 mai et du 1er juillet.
  2. Voir l’Enquête sur les orphelinats et autres établissemens de charité consacrés à l’enfance. Annexes au rapport de M. Théophile Roussel, IIe partie (sénat) ; dép. de la Seine, Notes complémentaires, p. 581 et seq.