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Donc, en ce moment, ni conversion ni emprunt, ces deux opérations n’étant exécutables qu’après règlement définitif de la question des chemins de fer par un accord entre l’état et les compagnies. Ces conclusions ont beaucoup plu au public financier, qui volontiers les eût accueil. lies par un mouvement de hausse sur notre marché, si la lutte engagée entre vendeurs et acheteurs au sujet de la fixation des cours pour la réponse des primes et la liquidation n’avait pas en quelque sorte immobilisé toutes les forces de la spéculation autour des positions actuellement occupées de part et d’autre.

Les valeurs de la Compagnie de Suez ont été, pendant cette quinzaine, l’objet d’un grand mouvement de hausse. De 2,440 l’action a été portée à 2,615, la Part civile a passé de 1,755 à 1,925. Les recettes du mois de mars sont eh excédent sur celles du même mois de 1882, et l’insuffisance laissée par les deux premiers mois de 1883 se trouve comblée.

Parmi les actions des Chemins français, le Nord qui va donner 77 fr. de dividende pour 1882 comme pour 1881, a repris de 1,860 à 1,885. Mais le Lyon, qui ne donnera que 65 francs au lieu de 75 francs, montant du dividende de 1881, a fléchi de 1,580 à 1,567 francs.

Le Gaz a d’abord fléchi à 1,500 francs sur la nouvelle que le préfet de la Seine venait de rendre, conformément à la décision du conseil municipal, un arrêté concernant la réduction du prix, du gaz à partir du 1er mai et que le ministre de l’intérieur approuvait cet arrêté. Quelques rachats, motivés par le résultat de l’Assemblée générale où a été voté un dividende de 82 fr. 50, plus élevé de la francs que celui du précédent exercice, ont ramené hier les cours de 1,515 à 1,520 francs,

Le Crédit foncier, après diverses fluctuations, reste en reprise de 10 à 12 francs sur les cours du milieu du mois. L’annonce d’un dividende de 60 francs, égal à celui de l’année dernière, a valu à la Banque de Paris 30 francs de hausse. Les autres sociétés de crédit ont été complètement négligées ; quelques-unes ont plutôt fléchi.

De toutes les valeurs étrangères la plus favorisée a été l’Italien, qui, en quinze jours, a monté de 1 fr. 70. Les Chemins autrichiens ont été portés de 717 à 727 francs, et les Lombards de 305 à 320 francs, tandis que le Nord de l’Espagne et le Sara gosse sont restés immobiles à 515 et 485 francs. Sur les valeurs turques, cours d’attente, l’affaire de la régie des tabacs étant toujours en délibération au conseil des ministres à Constantinople. L’Obligation unifiée, poursuivant lentement, mais sûrement, son mouvement de progression, a passé de 378 à 382 francs.


Le directeur-gérant : G. Buloz.