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la cour, avait insisté pour qu’on réduisît le nombre des avocats et des juges qu’Israël fournit au royaume de Prusse et pour qu’on expulsât ses instituteurs de toutes les écoles communes. Mais M. Stocker, malgré la fertilité de son esprit inventif, ne s’était pas avisé de demander que dorénavant l’usage de la presse quotidienne fût interdit aux juifs, que tout propriétaire et même tout rédacteur de journal fût tenu d’établir, pièces en main, qu’il appartient à une famille dans les veines de laquelle depuis trois générations au moins il n’est pas entré une goutte de sang israélite. Cela s’appellera la preuve des trois quartiers, et les effets bienfaisans ne tarderont pas à s’en faire sentir. L’étable sera balayée, le foyer de pestilence sera supprimé. Les gazettes berlinoises, putrifiés des miasmes délétères et putrides qui les infectaient, prêcheront désormais dans leurs colonnes la vertu la plus austère et répandront abondamment sur le monde tous les trésors de la conscience germanique.

Ceci n’est rien ; pour vaincre ses ennemis, il faut leur ôter le nerf de la guerre. La haute banque juive, qui de siècle en siècle a perfectionné l’art de pressurer les chrétiens et de convertir leurs sueurs en une pluie d’or qu’elle recueille dans ses coffres jour par jour et goutte à goutte, la haute banque juive qui gouverne aujourd’hui les rois et les peuples est le boulevard, la forteresse d’Israël ; tant que cette impure Sion sera debout, il se rira de Sennachérib. On a supprimé beaucoup d’ordres ecclésiastiques, on a confisqué les biens des églises et des couvens, et cependant on s’accommode plus facilement du gouvernement des moines que de l’insolente domination d’une race étrangère, qui joint la haine à l’appétit. « Après avoir été sans pitié pour la main-morte, s’écrie M. Dühring, sera-t-on plus clément pour la main qui tue ? » On n’a fait de l’Allemagne un état vraiment moderne qu’en médiatisant beaucoup de prélats, beaucoup de ducs, beaucoup de petits princes. Ils étaient moins dangereux pour la patrie allemande que les princes de la finance juive. Ce sont ces nababs monothéistes et monophages qu’il importe surtout de médiatiser, et le premier devoir de l’étal, s’écrie encore M. Dühring, est de leur imposer des curateurs chargés de surveiller, au besoin de diriger toutes leurs opérations de banque. Ces curateurs seront des fonctionnaires officiels, triés sur le volet, et on avisera aux moyens de les mettre à l’abri de toute tentative de corruption. Ce ne sera là qu’une mesure préparatoire, il faudra bientôt en venir à placer toute maison juive possédant un certain chiffre de fortune sous la surveillance de l’état, qui sera de moitié dans l’administration de ses affaires. « Un homme, ajoute-t-il, qui gouverne des centaines de commis et dispose de tout un personnel d’employés n’est plus un simple particulier et il n’a plus le droit d’agir en son propre et privé nom ; quand cet homme est un juif, la société est tenue de lui imposer son contrôle et d’avoir l’œil et la main dans