Cinq années s’étaient écoulées depuis le refus définitif de la main de Charles IX par Élisabeth, années dures à passer pour la France et presque entièrement remplies par la seconde guerre civile. Dans ce court espace de temps, les morts, les événemens tragiques se sont rapidement succédé : le vieux connétable Anne de Montmorency n’a pas survécu aux blessures reçues à la bataille de Saint-Denis ; Condé a été tué de sang-froid à Jarnac par Montesquieu ; d’Andelot est mort de la fièvre ou du poison ; Élisabeth de Valois, la reine d’Espagne, a succombé en couches à la fleur de l’âge ; Darnley a été assassiné ; Marie Stuart, échappée de la prison de Loch-Leven, a livré aux lords confédérés sa dernière bataille et est venue se remettre aux mains d’Élisabeth, sa plus mortelle ennemie. Nos relations avec l’Angleterre s’en ressentirent.
- ↑ Voyez la Revue du 15 août.