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concernant les 10,000 titres à vendre en Bourse. Le conseil d’état a simplement renvoyé sa décision à huitaine. Ce renvoi équivaut à une condamnation du projet dans sa forme actuelle, et le Crédit foncier va être obligé de soumettre d’autres propositions à ses actionnaires.

Les actions des autres établissemens de crédit ont donné lieu à fort peu de transactions. Si les affaires reprenaient quelque activité, les achats se porteraient de nouveau sur des titres comme ceux de la Banque de Paris, de la Banque d’Escompte, de la Société Générale, qui ne sont pas aux prix que justifieraient l’importance et le nombre des affaires dans lesquelles sont intéressées ces sociétés.

L’Union Générale s’est maintenue au-dessus de 1,400 francs. La Banque des pays autrichiens a commencé, avec l’autorisation du gouvernement hongrois, les études de la ligne de Pesth à Vienne par Komorn, destinée à continuer la ligne de Pesth-Semlin-Belgrade-Salonique. Le même établissement a réussi à fusionner diverses sociétés de mines et de hauts fourneaux de la Styrie en une seule compagnie sous la dénomination de Société minière et métallurgique des Alpes autrichiennes, au capital de 25 millions. La Banque des pays hongrois a été admise à la cote officielle.

Les valeurs ottomanes, d’abord assez lourdes, se sont ensuite relevées. L’union des créanciers de la Turquie est un fait accompli, et MM. Valfrey et Bourke, ainsi que les autres délégués qui pourront leur être adjoints, traiteront à Constantinople, au nom de l’unanimité des porteurs de titres. Il y a dans ce fait et dans l’intérêt évident de la Porte à conclure un arrangement équitable dont elle sera la première à tirer de grands avantages, des élémens incontestables de succès pour la tentative de réorganisation financière qui va être faite sur les rives du Bosphore.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.