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L’INSTRUCTION PUBLIQUE
ET
LA RÉVOLUTION


LES DESTRUCTIONS. — LES PROJETS.


Il y a plusieurs parts à faire dans l’œuvre pédagogique de la révolution : la part des destructions, la part des essais et des projets, la part des œuvres et la part des résultats.

Après avoir jeté bas toutes les fondations de l’ancien régime, constituans, législateurs et conventionnels entreprennent successivement d’élever sur ses ruines un monument grandiose et s’épuisent en d’interminables et fastidieux efforts sans y parvenir. Cependant, à la fin, dans les tout derniers jours de la convention, ce laborieux enfantement aboutit à un vaste projet embrassant tous les degrés d’enseignement voit le jour, et bientôt à la période des tâtonnemens succède une période d’action, de mise en œuvre. Le directoire tente de donner corps et vie à ce projet, legs suprême de ses terribles devanciers ; un sérieux essai se poursuit ainsi pendant plusieurs années, jusqu’au moment où, devant la faiblesse des résultats acquis, la nécessité d’une nouvelle organisation se fait sentir. — On se propose de parcourir ces diverses phases de l’histoire de l’instruction publique pendant la révolution, sans toutefois leur accorder une égale importance. On s’attachera de préférence à la dernière, qui est de beaucoup la plus intéressante et la moins connue. Le reste tiendra facilement en un seul chapitre.