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DE L'IDEE DE LA MORT
CHEZ LES ANCIENS EGYPTIENS
ET DE LA TOMBE EGYPTIENNE

A. Mariette, les Tombes de l’ancien empire (Revue archéologique, nouvelle série, t. XIX). — G. Maspero, Conférence sur l’histoire des âmes dans l’Égypte ancienne, d’après les monumens du musée du Louvre, dans le Bulletin hebdomadaire de l’Association scientifique de France. — Étude sur quelques peintures et quelques textes relatifs aux funérailles (dans le Journal asiatique, 1879-1880). — Notes sur différens points de grammaire et d’histoire (dans le Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l’archéologie égyptienne et assyrienne, t. I, Vieweg, in-4o ; 1879). — La Grande Inscription de Beni-Hassan, Ibid. — Pietschmann, der Ægyptische Felischdienst und Gœtterglaube, Prolegomena sur œgyptischen Mythologie (dans la Zeitschrift für Ethnologie de Virchow). — H. Rhind, Thebes, its tombs and their tenants ; Londres, 1862

Il y a quelques mois[1], dans les dernières pages d’une brillante étude sur le musée de Boulaq, que n’ont certainement pas oubliée les lecteurs de la Revue, on exposait ici même le plan d’une école d’égyptologie et d’archéologie orientale, que l’on voulait voir établie au Caire, en pleine Égypte, à deux pas de la Syrie ; on demandait au gouvernement français d’en préparer et d’en décider la fondation. Il était à craindre que l’idée ne parût chimérique et risquée. Déjà, plus d’une fois, n’a-t-on pas entendu des utilitaires à courtes vues demander à quoi servaient les écoles françaises d’Athènes et de Rome ? Il y a des gens qui n’ont pas encore compris quelle influence peuvent exercer, chez le peuple qui leur donne l’hospitalité et qui les voit à l’œuvre, ces colonies savantes où la France

  1. Voyez la Revue du 1er septembre 1880.