Page:Revue des Deux Mondes - 1881 - tome 43.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gré, plus 2 paires de boucles d’acier propres et simples pour le même objet ; item, 3 aulnes ruban blanc même largeur pour les doubler.

Plus un album uni, simple et un peu grand pour copier de la musique, 12 portées à la page. Couverture papier cartonné. Point de ces petites lignes serrées qui fatiguent les yeux, mais bien espacées au contraire, qu’on y voye du premier coup d’œil les brioches dont je dois le parsemer. — Mémoires de Barbaroux. — Mémoires de Mme Roland. — J’ai deux volumes de Paul-Louis Courier intitulés : Mémoires, Correspondance et opuscules inédits. Il doit être paru un troisième volume contenant des fragmens de Xénophon, l’Ane de Lucius, Daphnis et Chloé, etc. En outre, je voudrais avoir son meilleur volume contenant les Pamphlets politiques et opuscules littéraires, imprimés clandestinement à Bruxelles, in-8o. Celui-là sera peut-être difficile à trouver. Aidez-vous d’Hippolyte qui s’aidera d’Ajasson pour me le dépister. Veuillez avoir ma lettre dans votre poche quand vous irez chez le libraire, afin de ne pas vous tromper ni m’acheter ce que j’ai déjà. — Poésies de Victor Hugo. — Ne confondez pas les Mémoires de Barbaroux le girondin, sur la révolution, avec quelque chose de nouveau que son fils C.-O, Barbaroux vient de publier à la suite ou au commencement d’une biographie de la chambre des pairs. J’attendrai pour lire l’histoire des vivans qu’ils soient morts, et si je le suis avant eux, je m’en passerai.

Cela ne veut pas dire que je dédaigne les œuvres des contemporains, mais seulement que la postérité jugera les hommes mieux que nous. Je voudrais avoir quelque chose de Benjamin Constant et surtout de Royer-Collard. Mais quoi ? je ne suis pas au courant de ces publications. Veuillez m’aider, m’envoyer ce qu’il y a de plus remarquable et le plus à la portée d’un âne comme moi.

En voilà-t-il assez ? Je vous plains bien sincèrement, mon vieux, si vous avez beaucoup de femmes comme moi sur les bras.

Pour faire diversion à ces factures, car mes lettres ne sont pas autre chose, je vous envoie le récit lamentable d’une histoire récemment arrivée à la Châtre. Vous savez qu’il y a sept ou huit sociétés qui ne se mêlent point. Vous savez que Périgny et moi, qui avons la prétention d’être philosophes, nous invitons tout ce monde. Moi je ne reçois pas, cette année, mais lui a commencé. La première soirée s’est assez bien passée, moyennant que les plus huppées ont été stupéfaites de surprise en se voyant amalgamées avec ce qu’elle appellent de la canaille, quoique cette canaille les vaut et plus. Le maître de musique et sa femme, fort gentille, ont surtout causé, par leur admission, une vive indignation, et les bonnes personnes, Mme de Pajot, de Périgois et autres, de dire que