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exploitation des forêts communales ; 4° ouverture de routes nouvelles, et construction de maisons forestières ; 5° travaux des reboisement des montagnes et réglementation des pâturages ; 6° comptabilité générale. Sept bureaux, y compris celui du personnel et du contrôle, composés chacun d’un chef ayant le grade de conservateur, et de deux sous-chefs ayant rang d’inspecteur, suffiraient à la besogne, surtout si, comme nous l’avons dit dans la première partie de cette étude, on exigeait d’eux un travail plus assidu qu’on ne le fait aujourd’hui. Ces employés seraient pris exclusivement dans le service actif, parmi les agens les mieux notés et les plus expérimentés, parce qu’ayant à apprécier les travaux qui leur sont transmis, il importe qu’ils connaissent à fond tous les détails du service et qu’ils soient à même d’émettre un avis en connaissance de cause. Toutes les affaires, après avoir été examinées par les bureaux, seraient soumises à la délibération du conseil d’administration, composé du directeur-général et de six inspecteurs-généraux, qui statuerait définitivement.

La création des inspecteurs-généraux, qui d’ailleurs vient d’être prescrite, répond à un besoin ressenti depuis longtemps, celui d’exercer sur le service actif un contrôle supérieur, de remplacer avec plus de compétence les inspecteurs des finances et d’établir entre les agens des départemens et. l’administration centrale un trait d’union qui fait actuellement défauts ayant chacun, comme ceux des ponts et chaussées, leur circonscription déterminée, les inspecteurs-généraux s’assureraient, en la parcourant périodiquement, que les instructions sont rigoureusement suivies et étudieraient sur les lieux les questions importantes qui pourraient se présenter.

Voilà pour l’organisation générale du service ; quant aux traitemens, ils devraient être au minimum fixés, suivant les classes, de 700 à 1,000 francs pour les gardes ; de 1,100 à 1,400 francs pour les brigadiers ; de 2,500 à 4,000 francs pour les chefs de cantonnement ; de 5,000 francs à 7,000 francs pour les inspecteurs et les sous-chefs de bureau ; de 8,000 à 10,000 francs pour les conservateurs et les chefs de bureau ; de 12,000 à 15,000 francs pour les inspecteurs-généraux et 20,000 francs pour le directeur-général. Il serait alloué en outre aux agens des indemnités de tournée et des frais de bureau proportionnés aux charges qui leur incomberaient.

Ces changemens amèneraient sans doute une certaine augmentation dans les dépenses du personnel, balancée en partie par la diminution de nombre des inspecteurs et des employés de l’administration centrale. Mais, quelle que soit cette augmentation, elle serait bien compensée par les résultats, c’est-à-dire par la