Page:Revue des Deux Mondes - 1878 - tome 25.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’hôpital Sainte-Eugénie, a été maintenue par le conseil d’état, et mise à exécution. La faculté de l’état conserve pour ses cliniques l’hôpital Saint-Sauveur tout entier, qui restera l’hôpital le plus fréquenté de la ville, et la moitié de l’hôpital Sainte-Eugénie. Ce sera suffisant ; mais il importe de procéder sans retard aux aménagemens cliniques qui sont nécessaires dans ces deux hôpitaux ; amphithéâtres de cours, cabinets de recherches pour les professeurs, laboratoires cliniques. Tout cela manque, et doit être édifié. Il faut hâter l’installation définitive de la faculté et sortir du provisoire. Il faut se mettre à l’œuvre, donner à la faculté tous ses moyens d’enseignement, munir les laboratoires provisoirement établis de tout l’outillage scientifique qui est nécessaire. Le conseil municipal de Lille a demandé et obtenu l’établissement d’une faculté de médecine ; il a tout promis pour cet établissement, il doit songer à acquitter cette dette, et à donner à la ville un établissement digne d’elle et digne de la science.

La faculté de médecine de Bordeaux, votée par l’assemblée nationale en même temps que celle de Lyon, n’est pas encore constituée. Ce retard doit être imputé à la lenteur avec laquelle a procédé jusqu’ici l’administration municipale de la ville. On a mis au concours le projet d’édification de la faculté. Le concours a donné ses résultats ; un projet a été adopté. L’emprunt de la ville, sur lequel doivent être prélevés les frais de construction de la faculté, a été récemment voté par les chambres. Les conventions à passer entre le ministère de l’instruction publique et l’administration hospitalière pour l’établissement des cliniques de la faculté ont été conclues. Il ne reste donc qu’à aborder l’exécution de ces projets et conventions. Là est le retard. Bordeaux réclame la constitution immédiate de la faculté de médecine, et propose de l’établir dans les locaux de l’école préparatoire. Il est difficile d’accéder à de telles propositions. On ne peut ouvrir une faculté ainsi dépourvue ; il faut, tout au moins, que l’installation clinique soit complète, il faut que les travaux de construction de la faculté soient adjugés et commencés. Alors il sera temps d’organiser la faculté. Que Bordeaux regarde du côté de Lyon, et qu’il mesure tout ce qui a été fait là, avant d’arriver à l’installation de la faculté de médecine. Qu’il suive cet exemple, et sa faculté sera créée.


IV

Après avoir parlé de la restauration et de l’agrandissement de nos vieilles facultés de médecine, de l’édification et de l’organisation de nos facultés nouvelles, nous avons à exposer les réformes