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1876, dirigées principalement vers l’Angleterre, la Suède et la Norvège. Les autres marchandises exportées sont :


La houille 37,000 tonnes
Les bois communs 29,400
Les ardoises d’Angers 4,800
Les pommes de terre 4,300
Les conserves alimentaires 3,400
Les mélasses 2,900
Les vins 2,400
Le riz 2,000
Les ouvrages en métaux 2,000
Les tissus de laine, de coton et de toile 2,000
Les noirs d’os pour raffinerie 1,300
Les huiles et les tourteaux de graines oléagineuses. 1,200
Les beurres salés 1,000

Enfin les bois de construction, les vinaigres, les eaux-de-vie et liqueurs, les légumes verts ou secs, la chaux, les suifs, la paille, le foin et le son, les fers, les cuirs, les peaux ouvrées, les matériaux à bâtir, les papiers, les machines et appareils mécaniques, les articles de mercerie et de mode, les bougies, le savon, les livres, les meubles, les feuillards pour cercles de barriques, etc.

La fabrication des meubles est récente et en grand progrès : elle apporte au commerce nantais un élément de fret assez considérable ; elle occupe 600 ouvriers, et l’importance de cette industrie représente une somme d’au moins 1,200,000 francs, dont les deux tiers en salaires. Les exportations de meubles ont principalement lieu vers les îles de la Réunion et Maurice, le Mexique, les Antilles, la Guyane et la Cochinchine françaises. Les départemens de l’ouest viennent s’approvisionner aussi à Nantes pour tous leurs meubles usuels. C’est là une branche de travail qui semblait jusqu’ici réservée à Paris, et dont certains ports, comme Bordeaux, Marseille, Le Havre, pourraient aussi bien s’emparer. Un des grands établissemens d’ébénisterie de Nantes entretient à lui seul 300 ouvriers, auxquels il verse annuellement un salaire total de 400,000 francs.

Autrefois on exportait de Nantes, vers les colonies de la mer des Indes, beaucoup de mules et chevaux du Poitou qui servaient aux planteurs pour le transport des cannes au moulin. Aujourd’hui ce commerce d’exportation a presque cessé. On n’a plus exporté que 553 mules en 1874, 305 en 1875 et 302 en 1876. La raison en est qu’on a commencé là-bas à construire des chemins de fer, par exemple à l’île Maurice, et qu’en outre la plupart de ces localités ont trouvé avantage à aller s’approvisionner de bêtes de trait à La Plata.

Le mouvement commercial des ports de la Loire maritime, Nantes, Paimbœuf et Saint-Nazaire, a été en 1876 d’un peu moins