Parmi les correspondans français de Catherine II, deux surtout se distinguèrent par l’assiduité de leurs relations et le nombre des lettres qu’ils échangèrent avec elle. On connaît depuis longtemps sa correspondance avec Voltaire; mais celle qu’elle entretint avec Falconet, nous en devons presque la révélation à de récentes découvertes. La première s’étend de 1763 à 1777, c’est-à-dire depuis l’avènement de Catherine jusqu’à la dernière année de la vie du grand écrivain; la seconde va de 1767 à 1776. Ce n’est pas la période la moins brillante du règne de la tsarine : elle était encore dans tout l’éclat de la jeunesse et de la beauté; c’est alors qu’elle remporta par la diplomatie et par les armes ses succès les plus décisifs et qu’elle parvint au renom de législatrice et de fondatrice de cités; elle exerçait donc sur les esprits la plus puissante séduction comme femme et comme souveraine. C’est à cette époque que semble remonter le beau portrait de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg, dû au pinceau de Lévitski. La pureté des traits
- ↑ Voyez la Revue du 15 janvier.