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LA
CONSTITUTION DU SOLEIL
D’APRÈS DE RÉCENTES RECHERCHES
I. Le Soleil, par le père A. Secchi, S. J., 2e édition, Paris 1876. — II. La Constitution physique du soleil, par M. Faye, de l’Institut, 1874.

Les beaux jours de l’astronomie descriptive semblent revenus. Délaissée longtemps par les observatoires pour une besogne moins attrayante peut-être, mais plus urgente, — l’inventaire des astres sans nombre et la détermination exacte de leurs positions sur la sphère céleste, l’étude des mouvemens de la lune et de toutes les planètes, — elle a repris faveur depuis que des moyens d’observation nouveaux promettent des découvertes d’un ordre capital. La certitude du succès a multiplié le nombre des volontaires désireux de contribuer d’une manière sérieuse au progrès de notre connaissance de l’univers. En Italie, où la sérénité du ciel semble inviter à ce genre d’études, on a vu se fonder, il y a peu d’années, la Société des spectroscopistes, qui se donne pour tâche de surveiller le soleil et d’en dessiner jour par jour les changeans phénomènes, — tâche pénible et vaste, dont l’illustre directeur de l’observatoire du Collège romain, le révérend père Secchi, a été quelque temps presque seul en Italie à porter le poids. En Angleterre et en France, en Amérique, en Allemagne, l’analyse spectrale appliquée aux corps célestes n’a cessé de se développer entre les mains des