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LE
COMTE DE CAVOUR
ETUDE DE POLITIQUE NATIONALE ET PARLEMENTAIRE

I. Il conte di Cavour, ricordi biografici, par Giuseppe Massari, 1 vol. in-8o. — II. Discorsi parlamentari del conte Camillo di Cavour, raccolti e publicati per ordine della camera dei deputati, 12 vol. — III. Le comte de Cavour, récits et souvenirs, par M. W. da La Rive, 1 vol. in-8o, etc. — IV. Documens inédits, etc.

II.
LA POLITIQUE DE CAVOUR. — LE PREMIER ACTE DU DRAME NATIONAL[1].


Lorsque Cavour, après une retraite de quelques mois, rentrait victorieusement aux affaires comme président du conseil le 4 novembre 1852, il arrivait au pouvoir dans des circonstances qui ne pouvaient que donner à son avènement un caractère plus décisif. Au moment où s’effaçait ce ministère d’Azeglio qui avait si patriotiquement dénoué les crises du lendemain de Novare, une dernière tentative, à laquelle le roi ne se refusait pas, était faite par le comte Balbo pour reconstituer un cabinet purement conservateur, ce qu’on aurait pu appeler un ministère de réconciliation avec Rome. Cavour, consulté tout d’abord par Victor-Emmanuel, avait laissé passer cette expérience dont il démêlait l’inanité, il était parti pour Leri. Balbo avait épuisé les négociations et les combinaisons, il avait échoué ; il n’avait essuyé que des refus de ses amis eux-mêmes, à

  1. Voyez la Revue du 15 mars.