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DEMOSTHENE
ET SES CONTEMPORAINS

IV.
DEMOSTHENE ET LE BANQUIER PHORMION. — LE COMMERCE DE L’ARGENT ET LE CREDIT A ATHENES[1]

I. A. Boullée, Histoire de Démosthène, 2e édition ; 1867. — II. A. Schœfer, Demosthenes und seine Zeit, 4 vol. ; Leipzig 1856. — III. Boehmecke, Demosthenes, Lykurgos, Hyperides und ihr Zeitalter ; Berlin 1864. — IV. Albert Desjardins, les Plaidoyers de Démosthène, 1862. — V. Cucheval, Étude sur les tribunaux athéniens et les plaidoyers civils de Démosthène, 1863. — VI. R. Dareste, du Prêt à la grosse chez les Athéniens, étude sur quatre plaidoyers attribués à Démosthène, 1867. — VII. De Koutorga, Essai historique sur les trapézites ou banquiers d’Athènes, in-8o, 1859. — VIII. Caillemer, les Antiquités juridiques d’Athènes. Deuxième étude : Lettres de change et contrats d’assurance, in-8o, 1865.

De tous les plaidoyers civils de Démosthène, le plus beau peut être, celui où l’orateur a mis le plus d’art et de véhémence, c’est le discours qu’il a composé pour le banquier Phormion. Celui-ci, au moment du procès, dirigeait la maison de banque la plus importante qu’il y eût alors à Athènes ; il avait succédé à Pasion, qui en avait fondé la renommée, et c’est contre le fils de ce Pasion, Apollodore, que l’illustre avocat eut à défendre son client. Ce débat ne permet pas seulement d’apprécier sous des aspects nouveaux le talent et l’éloquence du successeur de Lysias et d’Isée ; pour tout esprit curieux des choses du passé, il offre aussi l’occasion toute naturelle d’étudier le mécanisme des institutions de crédit, telles que les avaient fait naître et constituées chez les Grecs les besoins d’un commerce déjà très actif et les aptitudes d’une race ingénieuse et hardie.

  1. Voyez la Revue du 1er juin, du 15 novembre 1872, et du 15 juin 1873.