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LE
DEPARTEMENT DES ESTAMPES
A LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE

III.
LE DÉPARTEMENT DES ESTAMPES DEPUIS LE COMMENCEMENT DU XIXe SIÈCLE[1].


I.

Le plan d’après lequel on établissait dans les collections du département des estampes les divisions qui subsistent encore était, nous l’avons dit, celui que Heinecke avait tracé. Toutefois, si bien conçu qu’on le jugeât et qu’il fût en réalité, ce plan ne pouvait être suivi sans d’assez notables modifications. Ainsi, après avoir partagé en douze sections l’ensemble des recueils qu’il s’agissait de distribuer, Heinecke proposait de consacrer la première moitié aux différentes écoles, et la seconde, c’est-à-dire les six autres sections, aux portraits, à la sculpture et à l’architecture, aux habillemens, etc. Rien de mieux si l’on n’avait eu affaire qu’à une quantité restreinte de volumes et de pièces, à l’équivalent de ce que contenait le cabinet confié à la garde de Heinecke, et que celui-ci avait rangé dans un ordre strictement conforme à la méthode qu’il prescrivait ; mais le cadre suffisant pour le classement de la collection de Dresde devenait trop étroit pour la collection de Paris, et l’on aurait couru le risque, en l’adoptant tel quel, de retrouver

  1. Voyez la Revue du 1er et du 15 novembre.