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L’ÉGLISE ROMAINE
ET
LE PREMIER EMPIRE
— 1800 — 1814 —

XVI.

PRÉLIMINAIRES DU CONCILE NATIONAL.


I. Mémoires du cardinal Consalvi. — II. Œuvres complètes du cardinal Pacca. — III. Correspondance du cardinal Caprara. — IV. Correspondance de Napoléon Ier. — V. Dépêches diplomatiques et documens inédits français et étrangers, etc.


I

Peut-être nos lecteurs n’ont-ils pas tout à fait oublié la scène singulière faite par Napoléon à l’abbé d’Astros le 1er  janvier 1811 en pleine cour des Tuileries, sa violente sortie contre M. Portalis devant tous les membres de son conseil d’état et les mesures prescrites à M. de Chabrol pour rendre plus étroite et plus dure la captivité de Pie VII[1]. Aucun de ces actes qui causèrent une si vive émotion n’avait été arraché à l’empereur par un mouvement de colère irréfléchie. Il les avait tous calculés pour produire autour de lui un effet d’épouvante qu’il jugeait alors nécessaire au succès de ses nouvelles préoccupations politiques.

Depuis la paix signée à Vienne et qui avait si glorieusement mis fin à la campagne un instant compromise de 1809, depuis surtout

  1. Voyez la Revue du 1er août 1868.