Page:Revue des Deux Mondes - 1868 - tome 77.djvu/395

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DE
L’INFLUENCE DU CHANGE
SUR LE MARCHE MONÉTAIRE

I. Théorie des changes étrangers, par M. G. J. Goschen membre du parlement d’Angleterre, traduction de M. Léon Say. — II. Du Change et de la liberté d’émission, par M. Juglar. — III. Le Marché monétaire et ses crises depuis cinquante ans, par M. Émile de Laveleye. — IV. The Science of Wealth, by Amasa Walker. — V. The Theory of Business, by John Laing. — VI. The Controversy on free Banking, by Bonamy Price. — VII. Enquête sur la circulation monétaire et fiduciaire. Déposition de M. de Waru.

L’opération du change a été connue de tout temps ; du moment que le commerce a relié les peuples civilisés, dont les transactions se trouvaient facilitées et précisées par l’adoption de la monnaie métallique, instrument commun des échanges, gage assuré et interprète fidèle des engagement contractés, on a pratiqué le change. « Ce qu’on appelle le cours du change n’est autre chose, dit avec justesse Jean-Baptiste Say, que là quantité de métal précieux que l’on consent à donner pour acquérir le droit de toucher une certaine quantité du même métal dans un autre lieu. » La qualité que possède le métal d’exister dans tel endroit lui donne ou lui ôte de la valeur comparativement au même métal qui existe dans un autre endroit. Le chauffe, pour rappeler la définition brève et expressive de Savary, est une vendition d’argent. Au milieu des intérêts qu’il a successivement mis en éveil, en dépit des complications et des obscurités préméditées du langage, ce contrat a conservé un caractère simple, un sens facile à discerner. L’action qui lui appartient a varié