D’une pécheresse martyre
Roman ténébreux et plaintif !
Un jour, on dira : C’est un mythe,
Et l’histoire n’y croira plus ;
Un mythe comme Romulus.
Égérie et la Sulamite !
Et les historiens futurs
Niant la fable et son mirage,
Tous les Niebuhr pour qui notre âge
Se perdra dans les temps obscurs,
A la race humaine affranchie
Crieront du haut de leurs sommets :
« Ce collier n’exista jamais,
Ce collier, c’est la monarchie.
« Des rois dont le nom vit encor,
Des politiques, des grands hommes,
Apres au travail, économes,
En avaient formé le trésor.
« Quelle mise de fonds premiers
Amena cet ouvrage à bien,
A quel prix fut fait le lien
De ce grand foyer de lumière,
« Qui, rayonnant sous l’œil de Dieu,
Inondait l’immense théâtre,
Louis-Onze, avec Henri-Quatre
Pourraient le dire, et Richelieu !
« Hélas ! aux jours de tempérance
Les désordres ont succédé,
On a gaspillé, dégradé
Le riche joyau de la France ;
« Les Salomon, les Sésostris,
Leurs concubines, leurs duègnes,
Ont inauguré les grands règnes
Dans Versailles et dans Paris.
« Comme aux temps de l’Égyptienne
Et d’Antoine on a vu sévir
Des appétits de triumvir,
Et des soifs de magicienne.
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