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LA SYLVICULTURE
A
L'EXPOSITION UNIVERSELLE

Le succès de l’exposition est complet ; l’Europe entière l’a consacré. Personne aujourd’hui ne peut méconnaître la grandeur de cet imposant spectacle ou contester l’importance civilisatrice de ce concours de tous les peuples ; mais au point de vue pratique et industriel l’exposition donnera-t-elle tous les fruits qu’on pouvait s’en promettre ? Nous en doutons, car la réunion de tant d’objets divers disperse l’attention, et rend les études spéciales extrêmement difficiles. Il nous semble que, pour obtenir de ces solennités tous les résultats désirables, on devrait renoncer à en faire un divertissement d’oisifs, et qu’au lieu d’entasser dans des palais toujours trop étroits les produits du monde entier, il vaudrait mieux procéder par catégories particulières. On partagerait en quatre branches par exemple toutes les productions de l’activité humaine : — beaux-arts, machines, produits manufacturés, agriculture et produits bruts, — et chacune de ces branches fournirait à des intervalles périodiques les élémens d’une exposition spéciale, quoiqu’universelle. Il serait possible de cette façon de trouver des emplacemens convenables et d’étudier successivement à fond et en détail chacune de ces séries. L’exposition d’agriculture de 1860 était un modèle dans ce genre.

Ces réflexions s’imposaient à nous lorsque nous parcourions les galeries des différens pays, à la recherche des produits des exploitations forestières. Il y a à l’exposition de très belles collections de