Nous avons exposé l’origine et l’ensemble des conceptions de Goethe sur la nature et sur la destinée humaine[1]. Nous croyons être fondé à dire, d’après les preuves que nous en avons données, que Goethe a sa philosophie, si l’on ne réserve pas exclusivement ce mot à un dogmatisme régulier, approfondi, qui n’était ni dans le tempérament du poète, ni dans ses intentions. Si la philosophie n’est pas nécessairement circonscrite dans une forme systématique, si elle est aussi bien une manière d’être originale et personnelle de l’intelligence vis-à-vis des choses, une façon individuelle de voir la réalité, pourvu que cette manière d’être et de sentir ait une certaine élévation et que cette vue des choses soit suffisamment compréhensive, qui mieux que Goethe, parmi les grands esprits du
- ↑ Voyez la Revue du 15 octobre, du 1er et du 15 novembre 1805.