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LA BELGIQUE
ET
LA CRISE NOUVELLE

LE PARTI LIBERAL ET LE PARTI CATHOLIQUE

I. L’Église et l’État en Belgique, par M. Laurent, professeur à l’université de Gand ; Bruxelles 1862. — II. Von Espen, par le même. — III. La Mainmorte et la Charité, par M. Jean van Damme, 1837. — IV. La Belgique sous le règne de Léopold Ier, par M. Thonissen, professeur à l’université de Louvain, 1861. — V. Assemblée générale des catholiques, première session à Malines, 18-83 août 1863. — VI. Histoire du Parlement belge, 1830-1848, par Ernest van den Peereboom.

Lorsque la révolution de septembre 1830 eut séparé la Belgique de la Hollande, l’assemblée qui se réunit à Bruxelles sous le nom de ambrés n’hésita pas à inscrire dans la constitution qu’elle était chargée d’élaborer des principes à bien des égards nouveaux chez les nations catholiques. Pour réagir contre la politique de compression où le gouvernement déchu s’était obstiné en vue d’un but d’ailleurs louable, la constituante belge adopta et suivit dans toutes ses applications le mot d’ordre de la révolution qui venait de s’accomplir : liberté en tout et pour tous. Avec une confiance juvénile et une généreuse audace qui rappelaient celle de la génération de 1789, elle transforma en lois fondamentales des nouveautés jusque-là universellement condamnées par les politiques prudens, et auxquelles la France, qui, elle aussi, venait de remanier ses institutions, ne semblait pas avoir songé un instant. Elle consacrait en termes aussi nets et aussi absolus que possible ces quatre libertés