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L'ANGLETERRE
ET
LA VIE ANGLAISE

XXII.
PAYSAGES ET MOEURS DE LA CORNOUAILLE.
I. LES MINES DE CUIVRE ET D'ETAIN.



Un touriste anglais qui avait fait longtemps l’école buissonnière sur toutes les routes de la Grande-Bretagne et de l’Irlande m’expliquait un jour le motif de ses excursions. « Je voyage, me disait-il, pour me dépouiller de l’égoïsme. » Il serait téméraire d’affirmer que tel est le but auquel aspirent les innombrables touristes qui désertent Londres de la mi-août à la fin de septembre. La plupart d’entre eux voyagent pour s’instruire et pour connaître leur pays. Et pourtant étendre le cercle de ses connaissances, n’est-ce point élargir la sphère de ses sympathies ? Il entre du patriotisme dans leur enthousiasme à la vue des beautés très réelles que renferment les îles britanniques, nids de verdure entourés par des rochers et des tempêtes. À force de communiquer avec la nature, de se mêler aux mœurs des différentes provinces, aux usages des différentes classes qui composent un grand état, ils se renferment moins en eux-mêmes et participent plus largement à l’existence des autres.