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gies, et vous, puisque vous devez veiller, il faut dormir à présent une heure. J’irai frapper à votre porte quand sonnera le quart avant minuit.

PÉRÉGRINUS.

Vraiment?... vous voulez que je vous quitte, au lieu de vous aider ?

NANNI.

Oui, oui, je n’ai plus du tout peur, voyez! je m’en vais toute seule ! reposez-vous! (Elle sort.)


SCÈNE VIII.
PÉRÉGRINUS.

Elle me rend service de s’en aller! j’étais si attendri... charmante fille! ah! si j’osais... Mais elle veut que j’aille dormir un peu... pour lui faire plaisir;... puisqu’elle le veut, je vais faire semblant! (Il sort avec la lumière.)


SCÈNE IX.
LE SPECTRE, sortant à demi de la bouche du poêle.

Poltron! va, maladroit! C’est ça! va te coucher! ah! je n’en ferai jamais rien, de cet enfant-là! (Il disparait.)


ACTE TROISIEME.

{{c|L’arbre de Noël est dressé, orné et allumé. Nanni seule achève d’y attacher quelques objets — Le ciel est étoilé. Le vent s’est apaisé.



SCENE PREMIERE.
NANNI.

Le voilà prêt! Est-il joli? Oui, j’ai fait de mon mieux! (une horloge sonne au loin.) C’est le quart avant minuit! Fritz est couché, M. Max est bien endormi, je ne l’entends plus marcher. Je vais ranger un peu là dedans, et puis j’éveillerai M. Pérégrinus... (Regardant encore l’arbre de Noël.) Pourvu qu’il soit content! Oh! oui, il sera content, je crois! (Elle sort par le fond.)


SCÈNE II.
MAX, descendant lentement l’escalier et rêvant.

Oui, certainement, le mécanisme sidéral et le mouvement de toutes les parties de l’univers peuvent être comparés aux fonctions d’un organisme